Lors de nos longs mois de « congé » je n’ai malheureusement pas travaillé physiquement et directement sur mon projet d’intégration. La tête était ailleurs. Par contre, j’ai pris quelques photos, ici et là, d’amis, de ma famille, de paysages. J’ai aussi développé mon concept. J’ai éliminé le superflu qui pesait sur mes propositions de présentation de mes photos.
En relisant le dernier texte que j’ai écris sur le blog, je me rends compte que j’avais déjà capté l’essence que je veux donner à mon projet. Par contre, je n’avais pas réussi à trouver comment faire passer mon émotion aux autres. Je vais donc réaliser plusieurs (le plus possible) petits collages de même formats avec les différentes photos que j’ai prises depuis le début de mon travail d’intégration. Je les placerai verticalement, tous à la même hauteur. La hauteur choisie sera celle des yeux (taille moyenne) pour créer un contact entre le spectateur et les sujets de mes collages, créer un effet d’égalité.
J’ai choisi de mélanger les photos et de les travailler pour démontrer que nous ne sommes pas si étranger à notre voisin et qu’avec un simple geste de la main il est facile de se lier aux gens autour de nous. (Tous ça est de double sens, très poétique !) J’ai aussi décidé de rajouter des photos de gens que je connais et qui me sont chers, car ils sont des étrangers pour ceux qui regardent mon travail au même point qu’un étranger dans mon oeuvre pourrait être l’ami de quelqu'un qui la regarde. De plus, je rends hommage à ceux qui sont toujours là pour moi dans ce travail final. Pour ce qui est des photos anciennes que j’ai trouvées dans un marché aux puces, je les incorporerai aussi, mais j’ai réalisé que le contraste entre les photos que j’ai moi-même prises et que j’imprime sur du papier normal et celles qui sont en papier photo n’est pas visuellement attrayant. Je vais donc les scanner et les imprimer elles aussi. J’utilise le papier normal, car il me permet de transformer et de manipuler mes photos de manières qui me seraient impossible avec un papier dur et brillant.
Je voulais aussi représenter le temps dans ce projet et j’ai trouvé une manière de l’intégrer qui me plait. Puisque je fais des collages, les arrières-plans seront plus souvent des paysages, de nature ou urbain. Je pourrai donc jouer avec le fond pour créer un effet de temps qui passe. J’ai quelques exemples que j’afficherai plus tard.
Pour ce qui est du lieu, je désirerais un endroit clos, plutôt carré et blanc. J’apposerais mes cadres sur les quatre murs, à la même hauteur. Cela créerait un malaise, car entouré de tous ces visages, le spectateur se sentirait regardé, sentirait qu’on s'immisce dans son intimité. Ce lieu est idéal et n’est pas tellement possible à trouver dans l’école. J’ai donc pensé à trouver un coin aéré et d’y apposer mes photos sur les deux murs adjacents. Le même effet serait alors créé sur le spectateur. Une autre option est de prendre un mur très long et de les aligner sur ce mur. Cela créerait un autre effet tout aussi intéressant : l’impression que ce défilement de portrait ne fini pas. Effectivement, il y a tant de gens à découvrir que mon travail pourrait ne pas avoir de fin.
Il me reste encore à prendre des photos, puisque je veux réaliser plusieurs collages. Je commence tout de même l’assemblage. J’ai acheté mes cartouches d’encre, ma toile, mes faux-cadres et j’ai tout le matériel nécessaire (peinture, crayons, vernis, feuilles diverses...) pour intervenir sur mes collages. Il ne me reste qu’a réaliser le maximum de « portraits », de trouver l’endroit parfait pour les exposer et de les accrocher au moment de l’exposition !
Bonjour Marianne, ce que tu décris m'a l'air très intéressant, hâte parler du détail de tes collages.
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